Lorsque nous ressentons de la peur, c'est comme si nous Ă©tions prĂȘts Ă faire n'importe quoi pour sortir de cet Ă©tat - "Que puis-je faire, juste pour que ça s'arrĂȘte". Mais, nous voulons toujours le prix, nous voulons passer Ă travers cette grande prĂ©sentation... et Ă ce moment-lĂ , un grand combat commence dans nos tĂȘtes....
"ça va ĂȘtre affreux"
"Non, ça ne l'est pas, tu devrais ĂȘtre capable de t'en sortir".
Et tout ça, ce n'est pas bien grave, à part une chose.
"Pas bien grave ?", je vous entends demander. "Vraiment ? Mais non. C'est affreux !".
Oui, ce combat nous fait nous sentir mal, mais ce n'est pas le pire. Le gros problĂšme est que ce combat nous fait ressasser les mĂȘmes pensĂ©es et maintient notre peur en vie...
Donc, d'abord nous avons cette peur qui se manifeste, et ensuite la peur génÚre des pensées qu'elle utilise pour se maintenir en vie. Elle construit sa propre petite armée de pensées pour se protéger.
Mais, vous savez, en fait, tout cela est trÚs raisonnable bien sûr, votre corps fait juste ce qu'il peut pour vous garder en sécurité. Et je veux dire, ce n'est pas comme s'il n'y avait pas de menace. Il y en a vraiment une. Une vraie menace.
Bon, peut-ĂȘtre que ce n'est pas totalement rĂ©el mais, vous savez, ça semble vraiment rĂ©el.
Alors, qu'est-ce que c'est ? Quelle est réellement cette menace ?
C'est comme quand on demande aux gens quel est le pire scénario possible. C'est en fait une bonne chose à demander, parce qu'il s'avÚre presque toujours que le pire scénario n'est pas si mauvais. Le problÚme, c'est que penser clairement au pire scénario est souvent la derniÚre chose que nous voulons faire...
Donc, nous ne le faisons pas, et nous retournons dans le manÚge de "J'ai peur, ça va mal se passer, je ne peux pas le faire, j'ai peur...".
Alors, écoutez ça. Je pense que le problÚme, en fait, n'est PAS la peur que vous ressentez.
Non, le problĂšme est la boucle de pensĂ©es qu'elle crĂ©e. Cette boucle s'empare de votre cerveau et demande... une rançon, comme un pirate de l'air. La rançon est d'essayer d'Ă©chapper Ă la tĂąche Ă accomplir : "peut-ĂȘtre que je pourrais ĂȘtre malade", "peut-ĂȘtre que je pourrais le faire la semaine prochaine..." et ainsi de suite...
Donc la peur, quand on y regarde de prĂšs, n'est pas le problĂšme.
C'est la boucle.
Comment pouvons-nous arrĂȘter la boucle... comment pouvons-nous la rompre, et revenir Ă des pensĂ©es et des actions "normales" ? Ce serait tellement rafraĂźchissant.
Oui, briser la boucle... Eh bien, comment faisons-nous cela ?
Essayons-nous d'ajouter une nouvelle pensée aux pensées de la boucle ? Est-ce que ça marcherait ?
Hm, je ne pense pas, mais c'est ce que nous essayons habituellement...
Non, voici mon point de vue sur le sujet. Briser une boucle se fait en deux temps : Préparer le terrain, et couper la corde.
La premiÚre partie est la Préparation du Terrain :
Il s'agit de prĂ©parer ce qu'il faut faire une fois que vous avez cassĂ© la boucle pour ne pas y retomber. Et, oui, vous pouvez y penser pendant que vous ĂȘtes encore dans la boucle.
Quelle activitĂ© cela pourrait-il ĂȘtre ?
Les meilleures activitĂ©s seraient quelque chose de physique, quelque chose qui vous fait entrer dans votre corps et sortir de votre tĂȘte, probablement quelque chose d'assez vigoureux : courir, nager, prendre une douche, marcher dehors... jouer d'un instrument de musique pendant 5 minutes...
L'une de ces activitĂ©s doit ĂȘtre prĂȘte Ă ĂȘtre pratiquĂ©e dans votre esprit... Vous savez oĂč aller, vous savez de quel Ă©quipement vous avez besoin, c'est facile, vous pouvez y aller et le faire sans avoir Ă prendre de dĂ©cision. Disons que vous avez choisi l'activitĂ© A et que vous avez dĂ©cidĂ© d'une durĂ©e de 5 minutes. C'est important d'avoir une durĂ©e spĂ©cifique, elle doit ĂȘtre d'au moins 5 minutes...
La prochaine étape, c'est Numéro Deux : Couper la Ficelle.
Alors, qu'est-ce qu'on fait ici ?
Eh bien, les pensées tournent toujours en nous,
donc ici, l'idée est de les secouer un peu.
Mais d'abord, écrivons une ou deux phrases qui définissent le problÚme qui nous tourmente, sous la forme d'une question ou deux sur une feuille de papier prise au hasard. (N'écrivez rien de nouveau sur le problÚme, juste un résumé trÚs court de votre situation actuelle par rapport à ce problÚme).
Le fait d'écrire ce résumé de votre situation actuelle dans ce projet de torture... déclenchera le début du processus d'arrondi, de report de ce projet particulier qui est le projet de bouclage autour du problÚme B.
Vous voyez, c'était un projet de bouclage, pas un projet de décision. Ce n'était pas le projet de décider d'une solution pour le problÚme B, c'était le projet de boucler autour du problÚme B.
Donc, une fois que nous avons écrit ces une ou deux phrases récapitulatives. Il est temps de passer aux phrases de liaison. Vous pouvez dire (à voix haute si possible) "Je vais laisser le problÚme B de cÎté pendant un certain temps et je reviendrai le contourner quand je le voudrai. Mais pour l'instant, je vais le laisser de cÎté et faire l'activité A pendant 5 minutes."
Et ensuite, lancez-vous dans cette nouvelle activitĂ©, vigoureusement, pendant la durĂ©e que vous avez choisie. Maintenant, le projet B en boucle doit ĂȘtre arrĂȘtĂ©, peut-ĂȘtre que certaines choses vont essayer de persister et de continuer Ă s'activer, mais alors vous devez juste rĂ©pĂ©ter votre message de stationnement et vous concentrer sur l'activitĂ©.
Il est trĂšs difficile d'arrĂȘter de penser Ă quelque chose. Cependant, il est relativement facile d'arrĂȘter de penser Ă autre chose.
Il se peut que cette technique ne fonctionne pas immĂ©diatement, certaines de ces peurs sont peut-ĂȘtre si fortes qu'elles continuent de se battre, essayant de garder le contrĂŽle de votre conscience.
Mais pensez à l'idée de patience et continuez à essayer pour voir ce qui se passe. AprÚs un certain temps, vous vous améliorerez et votre cerveau apprendra à céder de plus en plus tÎt.
Briser une boucle est l'une des choses les plus importantes Ă apprendre Ă faire.
Le simple fait d'apprendre Ă le faire peut vous permettre d'avoir des heures et des heures de temps libre en plus dans votre semaine, car vous apprendrez Ă reconnaĂźtre les boucles et Ă utiliser cet outil pour vous en sortir.
Nous avons donc commencĂ© par la peur, la peur que nous avons avant un grand Ă©vĂ©nement public auquel nous devons participer, et nous avons fini par crĂ©er un "outil mental" pour nous aider Ă reprendre le contrĂŽle de notre esprit et l'empĂȘcher d'ĂȘtre dĂ©tournĂ© par nos boucles Ă©motionnelles.
Bien sĂ»r, ce n'est peut-ĂȘtre pas la solution complĂšte, vous devez encore amĂ©liorer vos compĂ©tences en matiĂšre d'expression orale, d'expression et de langage, mais au moins, vous avez maintenant un esprit libĂ©rĂ© pour commencer.